Qu’est-ce qu’un shunt porto-systémique ?
Il s’agit d’une anomalie de la circulation sanguine liée à l’existence d’une veine de l’intestin qui « court-circuite » le foie. Les toxines issues de la digestion et de la fermentation bactérienne sont normalement éliminées par le foie mais dans le cas de la maladie, elles le contournent, restent dans le sang et s’accumulent dans certains tissus provoquant ainsi des disfonctionnements de gravité variable. Il s’agit d’une maladie présente dés la naissance qui a une origine génétique mais les gènes qui en sont responsables n’ont pas encore été identifiés avec certitude.
Les symptômes
Les chats porteurs d’un shunt porto-systémique ont une croissance perturbée et gardent une taille plus petite que la normale une fois adulte. Les toxines s’accumulant dans le cerveau peuvent être à l’origine de dépressions, de convulsions occasionnelles et chez les chats le plus sévèrement atteints, il peut y avoir apparition progressive d’une démence, le coma et finalement la mort. On remarque aussi une salivation excessive ainsi qu’un certain incofort et des maux de tête qui poussent à se presser la tête contre un mur ou une autre surface solide pour se soulager. Les symptômes sont en général plus aigüs après un repas et il arrive que ceux-ci puissent disparaitre complètement par moment.
Le dépistage
Les différents symptômes décrits précédemment peuvent constituer des indices d’un shunt porto-systémique mais pour le confirmer, il convient d’abord de vérifier par un test le disfonctionnement du foie puis de réaliser une échographie qui permet de repérer la veine anormale. Il n’existe pas, pour l’instant, de test de dépistage génétique.
Les traitements
Seule une intervention chirurgicale permet de résoudre définitivement les problèmes liés à un shunt porto-systémique mais dans certains cas, celle-ci n’est pas possible. Par ailleurs, les séquelles de cette chirurigie sont parfois lourdes et certains chat peuvent même succomber.
Les chats concernés
Ce problème peut affecter n’importe quelle race de chat mais les persans présentent une prédisposition particulière. Ils sont en moyenne 9 fois plus atteints que les autres, ce qui correspond à environ 1 persan sur 400.
Source : Universities federation for animal welfare.